Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Cappitaine d’Areret, j’estimois vous ayant permis lever votre compaignie
2pour la mener en mon gouvernement de Daulphiné vous deussiez la faire vivre
3et recongnoistre à vous commander ce que vous y avoiez affaire pour le service du
4roy monseigneur, monsieur de Gordes son lieutenant general en mon absence. Mais tant
5s’en fault qu’en aiez ainsi voullu uzer vous luy avez mandé ainsi que j’ay vey
6par voz lettres et celles du sieur de Rajac commissaire que vous ny votre compagnye
7ne passeriez Vallence et que y voulliez demeurer en garnizon et ne passer
8ung seul poinct de ceulx qui estoient contenuz en ma commission et que si l’on
9ne vous ouvroit les portes dudit Vallence vous ferez tenir les champs à votre
10que j’ay trouvée estrange et aussy mauvaise qu’il est possible. Car il me semble
12que pour le service du roy et mon absence audit païs vous y debviez avoir recongnu
13ledit sieur de Gordes et luy obeir et entendre en tout ce qu’il vous commandreroit.
14Je suys d’advis puis que madite commission vous a faict oublier en votre debvoir
15et affin que n’en abusiez plus, que me la renvoiez incontinant à la reception
16de la presente la declaration de sa presente nulle et de nul effect. Et si ne voullez
17aultrement rendre l’obeissance que debvez à voz superieurs et mieulx
18dissipliner votredite compaignye que la faire vivre à discretion en mondit gouvernement,
19je vous conseille de la licencier, mandant audit sieur de Gordes que à votre
20et] casser. Ce ne sont pas les promesses que m’aviez faictes et que j’esperois
22de vous. Sur ce Notre Seigneur vous ait en sa garde, du camp devant
23La Rochelle, le Xme jour de mars 1573.
24Ce bien vostre
25Francois de Bourbon